La France possède l’un des réseaux de formations militaires les plus complets et diversifiés d’Europe. Réparties entre les différentes armées, Armée de Terre, Marine nationale, Armée de l’Air et de l’Espace, Gendarmerie ainsi que des structures interarmées et de formation supérieure, ces écoles couvrent l’ensemble des besoins opérationnels, techniques, logistiques et stratégiques des forces armées. Que ce soit pour devenir officier, sous-officier, spécialiste ou ingénieur au service de la défense, chaque école militaire offre un parcours rigoureux, structuré et porteur d’avenir.
Ci-dessous, vous trouverez la liste et actualisée des établissements de formation militaire en France, classés par corps d’armée et domaine d’enseignement.
Armée de Terre

- École spéciale militaire de Saint-Cyr (ESM) (1802) à Guer – Coëtquidan – formation des officiers de carrière de l’Armée de Terre
- École militaire interarmes (EMIA) (1947) à Guer – Coëtquidan – formation des officiers issus du rang (recrutement interne)
- École militaire des aspirants de Coëtquidan (EMAC) (2013) à Guer – Coëtquidan – formation des officiers sous contrat
- École nationale des sous-officiers d’active (ENSOA) (1963) à Saint-Maixent-l’École – formation initiale des sous-officiers
- École des troupes aéroportées (ETAP) (1963) à Pau – parachutisme militaire et troupes aéroportées
- École de l’aviation légère de l’Armée de Terre (EALAT) (1957) à Dax & Le Cannet-des-Maures – formation des pilotes et équipages hélicoptère ALAT
- École d’infanterie (1967) à Draguignan – doctrine et entraînement de l’infanterie
- École d’artillerie (1693) à Draguignan – appui-feu, tirs et systèmes d’artillerie
- École de cavalerie (1763) à Saumur – cavalerie blindée, reconnaissance et appui direct
- École du génie (1889) à Angers – génie combat, mobilité/contre-mobilité et infrastructures
- École des transmissions et du numérique (ETNC) (1942) à Cesson-Sévigné – transmissions, guerre électronique et cyberdéfense
- École du train et de la logistique opérationnelle (ETLO) (1945) à Bourges – transport opérationnel et logistique des forces
- École du matériel (1945) à Bourges – maintenance, munitions et soutien technique terrestre
- Centre national d’entraînement commando (CNEC) (1964) à Mont-Louis & Collioure – entraînement commando des unités Terre
- École militaire supérieure d’administration et de management (EMSAM) (2013) à Montpellier – administration, finances et management publics de la Défense
- Écoles militaires de Draguignan (EMD) (1976) à Draguignan – pôle regroupant écoles et centres Terre (infanterie, artillerie)
Centres d’entraînement Terre (sélection) :
- Centre d’entraînement au combat (CENTAC) (1978) à Mailly-le-Camp – entraînement interarmes de niveau brigade/régiment
- Centre d’entraînement aux actions en zone urbaine (CENZUB) (2006) à Sissonne – combat urbain et retours d’expérience
Marine nationale

- École navale (EN) (1830) à Lanvéoc-Poulmic – formation initiale des officiers de marine
- École de maistrance (1933) à Brest – formation des officiers-mariniers (sous-officiers Marine)
- École des mousses (1856, recréée 2009) à Brest – formation initiale des jeunes marins (16–18 ans)
- École des fusiliers marins (FORFUSCO) (1857) à Lorient – protection-défense et commandos Marine
- École des marins-pompiers de la Marine (1939) à Marseille – sécurité incendie, secours et risques NRBC en milieu portuaire
- Pôle Écoles Méditerranée (PEM) (1913) à Saint-Mandrier – formations techniques marines (mécanique, énergie, électricité)
- Centre d’instruction naval (CIN) Brest à Brest – formation initiale et professionnelle des équipages
- Centre d’instruction naval (CIN) Toulon / Saint-Mandrier à Saint-Mandrier – formations maritimes et techniques
Armée de l’Air et de l’Espace

- École de l’air et de l’espace (EAE) (1937) à Salon-de-Provence – formation des officiers (pilotes, contrôleurs, ingénieurs)
- École de formation des sous-officiers de l’Armée de l’air (EFSOAA) (1957) à Rochefort – formation des sous-officiers techniciens aéronautiques
- École d’enseignement technique de l’Armée de l’air (EETAA 722) (1953) à Saintes – lycée/école technique pour techniciens de l’AAE
- École des pupilles de l’air (EPA) (1941) à Montbonnot-Saint-Martin – lycée de la Défense à dominante aéronautique
- Centre d’expertise aérienne militaire (CEAM) (1933) à Mont-de-Marsan – essais, expertise opérationnelle et RETEX
Gendarmerie nationale

- Académie militaire de la Gendarmerie nationale (AMGN, ex-EOGN) (1918) à Melun – formation des officiers de gendarmerie
- École de gendarmerie de Montluçon (1976) à Montluçon – formation des sous-officiers
- École de gendarmerie de Tulle (1963) à Tulle – formation des sous-officiers
- École de gendarmerie de Rochefort (1963) à Rochefort – formation des sous-officiers
- École de gendarmerie de Chaumont (1963) à Chaumont – formation des sous-officiers
- École de gendarmerie de Dijon (1963) à Dijon – formation des sous-officiers
- École de gendarmerie de Châteaulin (1963) à Châteaulin – formation des sous-officiers
- Centre national d’entraînement des forces de gendarmerie (CNEFG) (1969) à Saint-Astier – maintien de l’ordre et gestion de crise
Interarmées / Services
- École de guerre (EDG) (1876) à Paris – enseignement militaire supérieur interarmées
- École des commissaires des armées (ECA) (2013) à Salon-de-Provence – formation des commissaires
- Écoles militaires de santé de Lyon-Bron (EMSLB) (1888 / 1950) à Bron – ESA & EPPA (santé militaire)
- École du Val-de-Grâce (EVDG) (1850) à Paris – médecine militaire spécialisée et recherche
- École nationale des ingénieurs de l’infrastructure militaire (ENIIM) (2013) à Versailles – ingénieurs BTP/défense
- École polytechnique (X) (1794) à Palaiseau – grande école d’ingénieurs (statut militaire)
- ENSTA Bretagne (1971) à Brest – ingénierie navale et défense
- ENSTA Paris (1741) à Palaiseau – ingénierie générale du ministère des Armées
- ISAE-SUPAERO (1909) à Toulouse – école aéronautique/space avec filières Défense
Lycées militaires (ministère des Armées)
- Prytanée national militaire (PNM) (1604) à La Flèche – lycée et classes préparatoires
- Lycée militaire de Saint-Cyr (LMSC) (1803) à Saint-Cyr-l’École – lycée et CPGE Défense
- Lycée militaire d’Autun (LMA) (1886) à Autun – lycée
- Lycée militaire d’Aix-en-Provence (LMAP) (1956) à Aix-en-Provence – lycée
- Lycée naval (LN) (1966) à Brest – lycée et prépas à dominante maritime
- École des pupilles de l’air (EPA) (1941) à Montbonnot-Saint-Martin – lycée aéronautique
Ce panorama exhaustif des écoles militaires françaises montre la richesse et la structuration de l'appareil de formation au sein du ministère des Armées. De l’enseignement secondaire à la formation supérieure, chaque établissement joue un rôle stratégique dans la préparation des futures générations de militaires et de spécialistes de la défense. Pour les jeunes souhaitant s’engager ou les professionnels en reconversion, ces écoles constituent autant de voies d’excellence et de spécialisation. N’hésitez pas à consulter les sites officiels ou à visiter les journées portes ouvertes pour trouver l’école qui correspond à votre ambition.
FAQ écoles militaires en France
Quelles sont les conditions pour intégrer une école militaire en France ?
Les conditions varient selon l’école : nationalité française, niveau d’études requis (du brevet au bac+5), aptitude physique et médicale, concours ou dossier, et parfois un engagement préalable dans les forces armées.
Quelle est la différence entre une école d’officiers et une école de sous-officiers ?
Les écoles d’officiers forment au commandement et à la gestion stratégique des opérations. Les écoles de sous-officiers préparent aux fonctions d’encadrement intermédiaire, avec une forte technicité et un lien direct avec le terrain.
Peut-on entrer dans une école militaire après le bac ?
Oui. Certaines écoles comme l’École spéciale militaire de Saint-Cyr, l’École de l’Air et de l’Espace ou les lycées militaires (en prépa) recrutent après le bac. D’autres exigent un bac+2 ou un parcours en classe préparatoire.
Les écoles militaires sont-elles accessibles aux femmes ?
Oui, toutes les écoles militaires françaises sont ouvertes aux femmes, y compris pour les postes opérationnels. La mixité est aujourd’hui pleinement intégrée dans la formation des forces armées.
Existe-t-il des écoles militaires pour mineurs ?
Oui. Les lycées militaires et l’École des mousses s’adressent aux jeunes de 16 ans ou plus. Ils permettent de suivre une scolarité sous encadrement militaire, avec une orientation vers une carrière dans les armées.
Quel diplôme obtient-on à la sortie d’une école militaire ?
Cela dépend de l’école : diplôme d’ingénieur, master, certificat militaire, ou brevet de technicien supérieur. Certaines écoles offrent aussi un double diplôme en partenariat avec des universités civiles.
Faut-il obligatoirement devenir militaire en sortant d’une école ?
Oui, la plupart des écoles impliquent un engagement dans l’armée ou un contrat d’officier. Il existe cependant des passerelles ou des contrats courts pour certains profils techniques ou réservistes.